The GOSPEL TRUTH
 CATHERINE BOOTH
CHAPITRE 6. « OBLIGEZ-LES À ENTRER! »

Un certain dimanche, quelques années auparavant, je passais dans une rue étroite, densément peuplées sur mon chemin pour entendre un ministre très-honoré du Christ, anticipant le plaisir d'une soirée de réjouissance pour moi et dans l'espoir de voir quelques âmes anxieuses apportées dans le Royaume, quand j'aperçu en regardant vers le haut des rangées denses de petites fenêtres au-dessus de moi, où nombre de femmes était assises, regardant à travers les passants, ou échangeant des commérages nonchalamment entre elles. Il a été suggéré à mon esprit avec une grande puissance, 'Ne rendrais tu pas plus service à Dieu et n'agirais tu pas plus comme ton Rédempteur, en allant rencontrer certaines de ces maisons, et t'adressant à ces pécheurs négligents et en les invitant au service, qu'en allant en profiter toi-même?" J'ai été surprise ; C'était une pensée nouvelle ; et tandis que j'étais à raisonner à ce sujet, l'interrogateur, inaudiblement même, m'a demandé, 'Quels efforts les chrétiens produisent-ils, en réponse à la demande : « Obligez-les à venir, afin que ma maison soit remplie ! » (Lc 14.23) Cela s'accompagnait d'une lumière et d'une onction que je savais être divine. Je me suis senti très bousculée. Je me sentais très coupable. Je savais que je n'avais jamais ainsi travaillé pour amener les pécheurs perdus à Christ, et tremblante, dans un sentiment de ma faiblesse extrême, j'ai était encore pendant un moment levant les yeux au ciel et disant: « Seigneur, si tu veux, aide-moi, je vais essayer »; et sans m'arrêter plus pour conférer avec la chair et le sang, j'ai rebroussé chemin et ai commencé à me mettre à mon travail.

Tout d'abord, j'ai parlé à un groupe de femmes assises sur un pas de porte ; Et oh ! Combien cet effort m'a coûté, les mots ne peuvent le décrire ; mais l'Esprit a aidé mes infirmités et m'a assuré une audition patiente et respectueuse avec une promesse de certains d'entre eux d'aller à la maison de Dieu. Cela m'a beaucoup encouragé : J'ai commencé à goûter la joie qui se cache sous la Croix ; et à réaliser, dans une certaine faible mesure, qu'il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir. Avec cette cordialité aimante et opportune de mon maître béni, je suis allée au prochain groupe se tenant à l'entrée d'une cour basse, salle. Ici, encore une fois, j'ai été reçue avec bonté, et reçus des promesses--aucune rejet impoli, aucun ridicule amer n'étaient autorisés à secouer ma confiance retrouvée, ou refroidir mon faible zèle. J'ai commencé à réaliser que les pieds de mon maître étaient derrière moi ; même, devant moi, lissant et préparant mon chemin.

Cette assurance bénie a ainsi augmenté mon courage et illuminé [allumé] mon espoir, en sorte que j'ai osé frapper à la porte de la maison à côté, et lorsqu'elle a été ouverte, à aller parler à ses occupants de Jésus, mort, du jugement et de l'éternité. L'homme, qui semblait être un mécanicien de la meilleur trempe, semblait être très intéressé et concerné par mes paroles et promis avec son épouse d'assister aux services de Réveil qui se tenaient à la chapelle un peu plus loin. Avec un cœur plein de gratitude et des yeux pleins de larmes, je pensais à où je devrais aller ensuite, quand j'ai remarqué une femme debout sur une porte voisine, avec une cruche à la main. Mon Divin Maître dit, « Parle à cette femme. » Satan a suggéré, « Peut-être qu'elle est en état d'ébriété; » mais après une lutte momentanée, je me suis présentée à elle en disant, « Où sont les gens qui vivent à cet étage? » observant que la partie inférieure de la maison était fermée.

« Oui, » dit-elle, « ils sont allés à la chapelle; » et j'ai pensé percevoir une tristesse fatiguée [découragée, désabusée] dans sa voix et sa manière. Je lui ai dit, 'Oh, je suis tellement contente d'entendre ça : Comment se fait-il que vous n'êtes pas allé à un lieu de culte?' « Moi! » dit-elle, regardant vers le bas sur son apparence lugubre ; "Je ne peux pas aller à la chapelle ; Je suis retenue à la maison par un mari ivrogne. Je dois rester avec lui pour le retenir du pub, et je viens juste de lui retirer quelque boisson. » J'ai exprimé ma tristesse pour elle et ai demandé si je pourrais venir voir son mari. « Non, » dit-elle, « il est ivre ; vous ne pourriez rien faire avec lui maintenant. » J'ai répondu, « je ne crains pas son ivresse, si vous me laisserez entrer ; Je n'ai pas peur ; il ne me blessera pas. » « Bien, » dit la femme, vous pouvez venir si vous le souhaitez ; mais il va seulement vous maltraiter. » J'ai dit, "Peu importe" et je la suivis dans l'escalier. Je me sentais forte alors dans le Seigneur et, dans la puissance de sa force, et aussi sûr qu'un bébé dans les bras de sa mère. J'ai senti que j'étais dans le chemin de l'obéissance, et je n'ai craint aucun mal. Oh, combien le peuple du Seigneur perd par la désobéissance à la conduite [direction] du Saint-Esprit ! Si ils gardaient seulement ses paroles, il habiterait avec eux, et alors ils n'auraient à craindre ni les hommes ni les démons. La femme m'a conduit à une petite pièce au premier étage, où j'ai trouvé un homme beau, intelligent, sur la quarantaine, assis presque plié en deux dans un fauteuil, avec une cruche à ses côtés, dont ce qu'il avait bu qui l'avait réduit sous le niveau des bêtes qui périssent. Je m'appuyai sur la sagesse, l'amour, force et puissance de mon Guide céleste, et il m'a donné tout ce que j'ai besoin. Il a fait taire le démon, Boisson Forte, et éveillé la perception de l'homme pour recevoir mes paroles. Comme j'ai commencé à lui parler, avec mon cœur plein de sympathie, il s'est progressivement soulevé dans son fauteuil et a écouté avec un regard surpris et moitié-absent. Je lui ai parlé de son état déplorable actuel, de la folie et de la méchanceté de sa voie [son attitude], des intérêts de sa femme et ses enfants, jusqu'à ce qu'il ait été bien [totalement] éveillé et sorti de la torpeur dans laquelle je l'ai trouvé.

Au cours de cette conversation son épouse pleura amèrement et par des fragments m'a un peu parlé de leurs antécédents. J'ai trouvé qu'elle avait un temps connu le Seigneur, mais qu'il avait permis qu'elle soit freinée par la difficulté, avait abandonné sa confiance et était tombée dans le péché. Elle m'a dit que son mari avait un frère du ministère Wesleyen, qui avait fait tout ce qu'un frère pouvait faire pour le sauver ; qu'ils avaient enterré une fille deux ans auparavant, qui mourut triomphalement dans le Seigneur et supplia son père dans son dernier souffle pour s'arrêter de boire et se préparer à la rencontrer dans le ciel ; qu'elle avait un fils, d'environ dix-huit ans, qui, elle le craignait, allait suivre dans cette consommation ; que son mari était un ouvrier habile et pourrait gagner trois ou quatre livres par semaine comme artisan, mais il buvait presque tout, de sorte qu'ils furent contraints de vivre dans deux salles et souvent se sont retrouvé sans nourriture nécessaire. J'ai lu pour lui la parabole du fils prodigue, tandis que les larmes coulaient de son visage comme la pluie. Ensuite, j'ai prié avec lui selon ce que l'Esprit m'a inspiré et parti, promettant de passer le lendemain avec un livre d'engagement à la tempérance, qu'il a promis de signer.

Je sentis alors que mon travail avait été fait pour l'époque. Épuisé dans le corps, mais heureuse dans l'âme, je dirigeai mon chemin vers le sanctuaire, juste à temps pour la conclusion du service et pour donner un coup main dans la réunion de prière.

Le lendemain, j'ai visité cet homme à nouveau. Il a signé l'engagement et écouté avec attention tout ce que j'ai dit. Plein d'espoir je l'ai quitté, pour trouver d'autres pareillement perdus et tombés. Dès ce moment, j'ai commencé une habitude systématique de visites au porte-à-porte, consacrant deux soirées par semaine au travail. Le Seigneur bénit mes efforts de telle sorte qu'en quelques semaines, j'ai réussi à obtenir dix ivrognes d'abandonner leurs habitudes fatales et les rencontrer une fois par semaine pour lire et expliquer les écritures et prier. Nous avons tenu trois ou quatre réunions assez bénies, et je ne doute pas que nos chiffres aurait augmenté davantage, mais, dans le fonctionnement impénétrable de la Providence Divine, ma santé a cédé, et je fus obligée à contrecœur d'abandonner ma sphère heureuse et prometteuse du travail. Je me retirai peu de temps après de la ville, et ma voie fût ouverte à une nouvelle œuvre encore plus fructueuse dans le vignoble.

Vous ne serez pas surpris, cher lecteur, après cette petite esquisse, de m'entendre dire que j'estime ce travail de visite au porte-à-porte en seconde importance après la prédication de l'Evangile lui-même. Qui peut dire le montant de l'influence et du pouvoir qui pourrait être exercé sur les habitants non-avertis (insouciants), impies de nos grandes villes--voire, sur notre nation toute entière si tous les vrais chrétiens ne faisaient pas si peu de ce genre de travail ! Les masses du peuple considèrent les chrétiens comme une classe séparée et isolée, avec qui ils n'ont aucun souci et ne possèdent rien en commun. Ils les regardent passer devant leur maison à leurs différents lieux de culte avec une totale indifférence ou un mépris amer ; et, hélas ! N'y a-t-il pas eu trop de choses dans notre conduite antérieure calculé [responsable] pour engendrer ce genre de sentiment, beaucoup d'orgueil pharisaïque et d'indifférence égoïste ? Si le zèle de la maison du Seigneur nous avait dévoré, si nous avions pris plus de part avec le Christ dans ses souffrances, si nous avions compris la signification de ses mots, « obligez-les à venir ! » si nous avions été baptisés avec l'Esprit de Paul, quand il pouvait presque rêver d'être lui-même maudit de Christ pour l'amour de ses frères, n'aurions nous pas dû sortir parmi le peuple comme l'a fait notre maître , par le bord de la route et dans leurs maisons, pour leur annoncer les « paroles de cette vie », pour les persuader, implorer et obliger à venir ? Hélas, ne sommes-nous en vérité coupables ? Et ça n'a pas été dans de nombreux cas par manque de lumière, ou par défaut de la conduite du Saint-Esprit ; mais cela a été par manque d'OBÉISSANCE et à cause de notre orgueil, ou de la honte ou de la peur.

O que, pour tous ceux qui liront ceci, le temps passé puisse suffire pour avoir suffisamment marché après [consulté] la chair dans cette affaire ! Oh que dès cette heure vous, mon cher lecteur (si vous êtes un enfant de Dieu), vous vous déterminiez individuellement à ce travail ; VOUS POUVEZ LE FAIRE. Toutefois faible, timide ou « lent de la parole », Il dit, « Je serai avec ta bouche et t'enseignerai ce que tu devras dire; » et "il vous sera donné à cette heure-même ce que vous aurez à dire." Tout ce qui est nécessaire est de vous abandonner [vous laisser conduire par] à la conduite de l'Esprit. Vous appuyez sur Lui pour tout ce qu'il vous faut. Il vous inspirera avec l'amour contraignant, la sympathie bouillonnante, le zèle saint et la foi puissante seule nécessaire pour cette tâche.

C'est le travail que la plupart ont besoin de faire plus que n'importe quel travail dans la vigne. Il y a des milliers grouillants qui ne franchissent jamais le seuil de l'église, de la chapelle ou du hall de mission, pour qui tout ce qui est lié à la religion est comme une vieille chanson, un slogan et un reproche. Ils doivent être mis en contact avec un Christ vivant dans le caractère et les personnes de son peuple. Ils veulent voir et manipuler la parole de vie sous une forme de vie. Le Christianisme doit venir à eux incarné dans des hommes et des femmes consacrés, qui n'ont pas honte de « manger avec les publicains et les pécheurs; » ils doivent le voir regardant dans leurs yeux et parlant avec des accents aimants à travers leurs langues, sympathisant avec leurs chagrins, portant leurs fardeaux, reprochant [condamnant] leurs péchés, instruisant leur ignorance, inspirant leur espoir, et les conduisant à la source ouverte pour le péché et la souillure. Cher lecteur, voici une sphère pour vous ! Vous avez longtemps voulu faire quelque chose pour votre « maître béni, adoré ». Voici le travail, sans limite dans une certaine mesure et important au-delà de ce qu'ange peut concevoir. Pour cela, vous n'avez besoin d'aucune ordination humaine, aucune préparation longue et fastidieuse, aucune langue ampoulée, aucune éloquence imposante ; tout ce dont vous avez besoin est le plein baptême de l'esprit sur le cœur, la Bible dans votre main et l'humilité et la simplicité de votre manière [contact]. Ainsi équipé, vous serez puissant grâce à Dieu pour le tirer hors des bastions. Vous trouverez votre chemin à beaucoup de cœurs depuis longtemps abandonnés par l'espoir et livrés au désespoir ; et dans le grand jour du compte, vous aurez une gerbe de nombre d'entre-eux comme résultat de votre travail et la récompense de votre abnégation.

Je pense entendre certain se dire timide, ' Ah ! Je souhaiterais pouvoir : le Seigneur sait combien j'ai envie de faire un travail réel pour lui ; mais je suis si faible et si peu adapté à ce genre de travail, j'ai peur de ne pas y parvenir. »

Mon cher frère, ma sœur, nous sommes de peu d'utilité dans n'importe quel ministère du vignoble jusqu'à ce que nous ayons été amenés à nous rendre compte de notre propre faiblesse. Le plus faible nous nous sentons être, le mieux c'est. Il n'est pas question de notre FORCE, mais de notre FOI. "Pourquoi regardez-vous si ardemment sur nous (dit Pierre à ceux qui s'émerveillaient du miracle accompli sur le boiteux), comme si c'était par notre propre puissance ou la sainteté que nous avions fait marcher cet homme ? [...] C'est la foi au nom de Jésus qui a rendu cet homme fort, comme vous le voyez et le constatez. » Dieu ne nous met pas à n'importe quel travail avec notre propre force ; Il nous ordonne d'aller et de le faire dans la sienne. "Donnez-leur à manger," dit-il aux Disciples, mais il savait qui fournirait le pain ; Ainsi maintenant il nous oblige à rompre le pain de vie à la multitude, ayant confiance en lui pour l'approvisionnement. Il a choisi les choses faibles du monde pour confondre les puissants. Pourquoi ? Afin que l'on puisse considérer l'excellence de la puissance de Dieu, et non de l'homme.

Peu importe comment les mots sont simples, ou comment la voix est tremblante, si Il bénit, alors ce sera béni. Le « Aimez-vous Dieu? » d'un petit enfant, accompagné de la « démonstration d'esprit et de puissance, » fera plus pour le Christ et les âmes que le sermon le plus talentueux et éloquent sans elle ; car ce n'est « pas par la puissance ni par la force, mais par mon Esprit, dit l'Éternel des armées. » Cher lecteur, êtes-vous prêt à être un de ceux que Dieu choisi ? Ou provoquerez-vous sa colère en disant: 'envoi qui tu veux envoyer, mais pas par moi' ? Êtes-vous prêt à piétiner votre moi et, vous appuyant sur [vous emparant de] la force de l'omnipotence, à aller dans la puissance de Sa force, et faire ce que vous pouvez ? Si oui, sa parole pour vous est, « Ne crains pas ; sois fort et bon courage ; ne sois pas consterné: car le Seigneur ton Dieu est avec toi partout où tu vas entrer; » (1Sam1.9) et (Matt.28.20) « Voici, je suis avec vous toujours, même jusqu'à la fin du monde. »

 

 

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