The GOSPEL TRUTH
CATHERINE BOOTH

LE CHRISTIANISME POPULAIRE

 

 CONFÉRENCE V:

LE JUGEMENT CONTREFAIT COMPARÉ AVEC LE GRAND TRÔNE BLANC

LE FAUX JUGEMENT

Le faux jugement

Le jugement du grand Trône blanc (p.46)

Beaucoup de gens n'aiment pas le seul son du mot jugement. Ils ont abandonné, autant qu'ils le peuvent, toute croyance en un jugement à venir et ils ignorent comme peu charitable et sévère toute expression de jugement sur les faits et gestes ou le caractère des individus dans le présent; mais d'une certaine manière les instincts de l'humanité sont trop forts pour eux, et ces mêmes personnes se retrouvent, malgré leurs théories, à prononcer un jugement à la fois sur eux-mêmes et sur d'autres tous les jours de leurs vies.

Dieu a élevé un jugement dans la conscience de chaque homme, qui, dans une certaine mesure, fait écho et préfigure la sentence qu'Il déclare qu'Il prononcera sur l'action de chaque homme, que ce soit bon ou mauvais.

Alors s'il y a un grand Juge de tous et une norme du bien et du mal qu'il a établie, il doit être d'une importance capitale que nous comprenions correctement ce qu'EST cette norme et que nous jugions de notre conduite et de celle de ceux qui nous entourent selon ELLE. Certes, rien n'est plus trompeur et ruinant pour l'âme que d'accepte comme correcte tout raccourcissement de la norme inaltérable et éternelle de la Justice et de la Vérité qu'Il a fixée; et pourtant, hélas! Le christianisme actuel ne se distingue par rien autant que par une déformation systématique du bien et du mal, appeler le mal bien et le bien mal. Tout comme à l'époque du Christ, l'esprit et l'essence de la loi de Dieu avait été mis de côté et rendue sans effet par les interprétations traditionnelles de la lettre, ainsi de nos jours des interprétations et expositions en antagonisme direct avec les paroles du Christ sont offertes au monde par un grand nombre des représentants officiels du christianisme, qui sauvegardent leurs principes faux par des citations de "la parole" séparés de leurs contexte explicatif et sanctionnent des vues et des pratiques très opposées à la pensée et à l'intention de leur auteur Divin.

En soulignant aussi clairement que j'en suis capable quelques-unes de ces fausses déclarations, je ne sais que trop bien que je vais m'exposer à la critique, et que je ne pourrais même courir le risque de blesser certains cœurs que je voudrais volontiers applaudir. Mais l'importance vitale du sujet ne permet pas de passer dessus avec légèreté.

Tout d'abord: « ne jugez pas afin que vous ne soyez pas jugés » est l'un des textes préféré du christianisme populaire, qui est interprété comme signifiant que nous ne devons en aucun cas formuler une opinion sur la justesse ou le mal de la conduite de qui que ce soit. Sous le prétexte spécieux de la charité, foi et incrédulité, obéissance à Dieu et désobéissance, péché et sainteté, sont confondus dans un méli-mélo sans discernement, et leurs acteurs et leurs complices traités exactement de la même façon, ne faisant aucune séparation entre le précieux et le vil.

Cette fausse charité est poussée à un tel point que même l'homme qui se serait engagé lui-même à prêcher certaines doctrines, et serait effectivement employé comme agent d'une église pour ce faire, ne serait pas condamné si son « jugement mûr » devait le conduire à renoncer à ces doctrines; tandis que dans le même temps, il s'emparerait promptement du salaire et de la position qui lui ont été attribués en raison de son engagement initial.

Sur le même principe, on nous demande d'admettre que ceux qui ne sont jamais allés à un endroit de culte ou n'ont jamais plié les genoux dans la prière sont d'aussi bons et fidèles serviteurs de Dieu que tous les autres. On nous dit qu'ils réalisent peut-être « La volonté Divine dans un esprit de vraie dévotion au devoir », que le travail est la prière, et que la croyance de l'homme délimite sa responsabilité et ainsi de suite.

« Nous aspirons tous à la même chose » est une manière privilégiée d'exprimer ce christianisme actuel qui convient tout à fait aux idées des ivrognes, des menteurs et des adultères, ainsi que des docteurs sans profondeur. Déclarer positivement que les gens sont pécheurs, déjà condamnés et sur leur chemin vers l'enfer est comptabilisé comme « jugement manquant de charité, » « vraiment terrible » et personne, nous dit-on, ne pourrait éventuellement se justifier d'en arriver à une telle conclusion.

Tout cela nous le comprendrions parfaitement venant du camp des infidèles ou des repaires du vice; mais de trouver cela mis en rapport avec le nom et les enseignements de Jésus Christ est effectivement monstrueux. Quel dérision d'adorer celui qui déclare être le Chemin, la Vérité et la Vie, si il n'y avait aucune différence certaine et définissable entre le vrai et la faux, ni séparation pratique entre la vie de Christ et la vie sans le Christ! Il est grand temps que tous ceux qui se soucient du règne de Christ sur la terre fixent leur esprit sur une chose ou une autre. Si Christ est notre maître, apprenons ses leçons et respectons sa règle et obéissons à ses commandements. Si, en revanche, certains ne veulent pas voir de différence entre le chemin étroit et le large, entre ceux qui sont dans le royaume de Dieu ou hors de lui, ceux qui sont avec le Christ ou contre Lui, qu'ils soient assez honnête pour déclarer ouvertement qu'ils n'ont aucun Christ et n'auront d'autre prophète que la « Société ».

Un autre texte qui peut-être être pris comme énonçant une théorie très en vogue du Christianisme moderne est celui dans lequel Paul personnifie les luttes d'une âme condamnée mais non sauvée: « je ne fais pas le bien que je veux: mais je fais le mal que je ne veux pas » Nous sommes tous à nous considérer comme de "pauvres, incapables et faillibles créatures", et cela suppose que l'humilité nous dispense de toute condamnation, que nous fassions du mal ou négligions de faire le bien. Au lieu de nous condamner nous-mêmes ou les autres lorsque convaincus d'un péché flagrant, ou quelque manifeste inconséquence, nous en sommes à considérer seulement qu'il fallait s'y attendre. Combien de fois ai-je entendu des gens dire, en ce qui concerne certains homme tenant une position officielle de grande responsabilité dans l'église, « Eh bien, il ne fait pas, cela ou autre chose (quel que soit le devoir en question) comme il l'aurait pu; mais, vous savez, il ne peut pas tout faire. » De telles excuses seraient magnifiques à l'extrême, appliquées à ceux qui sont connus pour être, sincèrement et fidèlement, s'efforçant de faire leur part pour l'extension du royaume de Dieu; mais lorsqu'elles sont appliquées, comme je l'ai généralement entendu, à ce que tout le monde sait être un abandon systématique et inexcusable du devoir de tous les jours, ce n'est ni plus ni moins qu'une grossière dissimulation du péché. Mais, amis, quoi que vous fassiez, ne laissez jamais vos esprits un instant traiter avec légèreté la question du droit, car rien ne peut être plus mortel au corps ou à âme que de donner accès à la théorie qu'on ne peut vraiment s'attendre à faire ce qu'il faut.

Comme les gens traitent différemment cette question de faire leur devoir en matière commerciale! Imaginez l'homme d'affaires qui ne peut assister tous ses clients, ou qui pense qu'il est inutile de garder sa place d'affaires ouverte toute la semaine et chaque semaine. Que pensera-ton de tel serviteur qui considérerait déraisonnable de se lever au temps opportun tous les matins, ou de réaliser vos souhaits dans le domaine dans lequel son point de vue diffère du vôtre? Combien de temps pourrait tenir une société si ce jeu de réflexion sur ce que nous devrions et ne devrions pas accomplir était autorisé à entrer dans la sphère de la vie quotidienne? Mais, hélas, hélas! Combien ce relâchement est plus ruineux lorsqu'il se rapporte à nos grands devoirs spirituels envers Dieu et nos semblables. Soit vous devez, ou bien vous ne devez pas prier toujours et ne pas faiblir- apprendre et faire la volonté de Dieu, pour vous occuper des âmes en perdition, avertir, conseiller et aider ceux qui sont autour de vous; et ce qui vaut pour vous s'applique à tous ceux qui prennent sur eux le nom du Christ, de quelque façon que ce soit. Nous ne devons jamais, sous aucun prétexte, nous permettre d'excuser tout abandon de Dieu et du devoir parce qu'une telle négligence est toute universelle, mais nous devons regarder les choses comme elles sont et à la lumière du trône du jugement; et quand on voit une conduite digne de condamnation, condamner et être déterminé à nous séparer dans le cœur et la vie des mauvaises pratiques, aussi respectées qu'elles soient et prendre notre position du côté du droit et de Dieu quel qu'en soit le prix.

Je vous dis honnêtement que je me suis détourné de nombreuses fois ces dernières années, et avec un dégoût presque désespéré, de l'audience de ce qu'on appellerait les chrétiens intelligents, c'est-à-dire, des personnes qui parlent et agissent selon une vue intelligente de tous les sujets imaginables, sauf du devoir chrétien. Combien de fois j'ai entendu la remarque, « Nous savons que les choses ne sont pas comme elles devraient » de la part de gens qui n'ont pas la moindre intention de s'efforcer d'une quelconque manière d'améliorer les choses, et qui n'oseraient, sous aucun prétexte encourir la réprobation générale en exprimant la moindre condamnation sur cette négligence du devoir religieux dont ils font profession qu'il y a tellement de choses à déplorer. Loin de nous cette lâcheté peu virile. Nous avons la lumière; venons-en à elle afin de voir si les actions et les actes de ceux qui autour de nous professent "travailler pour Dieu" sont façonnés en lui. Nous pouvons, par la grâce de Dieu faire notre devoir si nous le voulons. Comme nous avons essayé de le montrer dans une conférence précédente, Christ est venu dans le but de nous habiliter à le faire; mais ceux qui n'auront pas une telle doctrine et un tel Christ, mais qui préfèrent accepter les théories misérables de l'impuissance qui ne seraient pas tolérées un instant à la cuisine, dans la boutique ou aux échanges. Qu'ils épargnent au moins au Christ l'indignité que de si impuissantes et incapables créatures s'appellent par Son nom et professent être ses disciples. Il dit à l'attention de ceux-ci: "pourquoi m'appelez-vous, Seigneur, Seigneur et ne faites-vous pas les choses que je dis?"

 

« Mais l'Éternel regarde au cœur » est une autre des doctrines en vogue du christianisme populaire.

Cela est vrai, terriblement vrai dans le bon sens, car Dieu n'est pas trompé par un service de lèvre ou la formalité d'un culte dont le cœur n'a aucune part, mais faux, lamentablement faux, quand cela signifie, comme c'est généralement le cas que toutes sortes de mal peuvent être passés par-dessus et excusés si les gens disent qu'ils pensent agir correctement.

Je me réjouis au-delà de toute expression dans la pensée précieuse des longues souffrances du Seigneur et de la tendre miséricorde envers ceux qui sont assis dans les ténèbres; et si nous vivions dans le centre de l'Afrique, où les personnes ont été formées seulement à craindre et à adorer certains hideuse puissance imaginaire du mal, si nous n'avions absolument aucun esprit de vérité et pas un mot de lumière à entendre ou à lire, aucune connaissance de Dieu ou d'un Sauveur, il pourrait être admissible de considérer comme justes ceux qui croient agir justement; mais même ceux qui dans ce pays sont les plus sceptiques quant à la révélation Divine ne peuvent se résoudre à être dans une telle position, combien moins des gens qui professent être chrétiens. Y a-t-il quelqu'un ici qui se réfugie dans ce subterfuge creux? Ami, je vous demande, avez-vous vraiment adoré et servi Dieu dimanche dernier? Avez-vous eu la moindre conviction quant à ce qu'il voulait que vous fassiez, non seulement ce jour-là, mais tout au long de la semaine suivante? Si vous avez agi ainsi, à cet égard, avez-vous honnêtement essayé de le réaliser? Si non, n'essayez pas, je vous en supplie, d'apaiser votre conscience avec quelque non-sens stupide sur « le Seigneur regardant au cœur ». Il nous a manifestement dit maintes et maintes fois dans le Nouveau Testament et dans le tout dernier livre de celui-ci, qu'il jugera chaque homme selon ses œuvres, et, en outre, il a établi le principe même du jugement pour nous: « Vous les reconnaîtrez par leurs fruits.» « Petits enfants, que personne ne vous séduise: celui qui fait la justice est juste. » J'ai peur qu'il y ait des milliers de soi-disant chrétiens qui s'excusent de l'accomplissement de leurs devoirs les plus manifestes par cette excuse; par exemple, quand une réunion de prière est annoncée, il y a un certain nombre de gens qui font un effort pour être présent, mais un plus grand nombre de soi-disant chrétiens qui choisissent délibérément de se tenir à l'écart. Il est tout à fait possible d'appliquer la doctrine de « la recherche du Seigneur au cœur » à la pauvre mère qui serait volontiers là si elle n'était pas retenue par les revendications inexorables d'une demi-douzaine de petits enfants; mais de cacher derrière la même excuse cette indifférence constante, voire cette positive irréligiosité, dans la grande majorité des cas, ce n'est que l'expression du refus de venir à la lumière car elle vous condamnerait.

Les gens qui entendent bien faire, là où il n'y a aucune impossibilité matérielle, font bien; mais ceux qui ne parviennent pas à bien faire, s'en tireront mal quand le jour du grand jugement viendra. De plus, je charge le christianisme moderne, même quand il rend quelque hommage à la vérité en ce qui concerne le caractère, en reconnaissant ici et là ce qu'il appelle un « excellent homme » ou une « femme noble », que quand vous en venez à examiner le sens de ces expressions, elles sont, dans bien des cas, tout à fait trompeuses. Le plus souvent, les personnes qui reçoivent ainsi des éloges se distinguent plutôt par l'absence de ces caractéristiques particulières énoncées par le Christ et ses apôtres comme étant d'une importance suprême, que par leur possession. Essayez de nommer une personne si distinguée au sein de vos propres connaissances et demandez-vous comment ils ont obtenu leur titre. Dans un premier temps, excellent-ils dans la prière, ou sont-ils dans la plupart des cas des personnes qui n'ont jamais été connues pour prier en public, ou en tout cas sans être spécialement appelées à le faire? Ou bien, sont-elles réputées pour prier au chevet des malades ou même avec leur famille dans l'intimité de leur foyer? Ces personnes excellent-elles dans la foi, attestée par leurs œuvres à la manière d'un témoignage « BOLD », simple pour Dieu, ou dans des initiatives audacieuses, impopulaires pour le salut des hommes? Ou sont-elles généralement silencieuses en public et en privé, ne donnant aucun témoignage quant à leur connaissance du Christ et s'abstenant soigneusement de toute manifestation extérieure en son nom, ce qui pourrait les discréditer auprès de leurs voisins? Probablement excellent-ils dans ce qu'on appelle la charité; mais n'est-ce pas généralement dû au fait qu'ils sont beaucoup plus riches que les autres, et que par leur abondance énorme ils contribuent parfois dans de grosses sommes pour les causes chrétiennes ou philanthropiques. Quel nom peut être acquis dans la chrétienté moderne par l'utilisation judicieuse de quelques centaines de Livres sterling par an, sans pour autant faire rien de tel que dire un bon mot d'affection à un frère ou une sœur dans le besoin, ni se refuser à soi-même un loisir ou un simple luxe! N'est-il pas notoire que dans quatre-vingt-dix-neuf cas sur cent, c'est simplement la possession d'une certaine quantité de richesse qui donne à un homme ou une femme son grade en religion aussi bien que dans la société civile et que les personnes choisies et chargées d'assurer les postes de responsabilité dans les églises sont tout simplement ceux qui ont les meilleures maisons pour eux-mêmes? Bientôt leurs cercueils splendides seront pompeusement déposés dans le caveau familial et on vous dira qu'ils ont « maintenu un caractère sans tache depuis de nombreuses années; » c'est-à-dire qu'ils n'ont pas bu, blasphémé, commis de vols, ni fait les poches de quelqu'un. Ils ont vécu dans la société de telle façon que celle-ci les a accueillie dans les cercles de semi-mondanité. Leur linge et leurs robes étaient sans tache car ils ne se sont jamais détournés comme leur Maître divin vers l'une des habitations encrassées des pauvres et des damnés, ni mêlés parmi ces foules qui l'ont pour ainsi dire continuellement bousculé tout au long de Sa vie. Leurs noms étaient toujours mentionnés avec honneur car ils ont pris garde de ne jamais les laisser être utilisés dans le cadre de toute entreprise, même pour le nom de Jésus Christ, qui n'était pas considéré comme « tout à fait ça ».

Ne me comprenez pas mal. Je suis très loin de vouloir verser le mépris sur ces personnes, car sans eux qu'adviendrait-il des églises et des entreprises bienveillantes en général? Je ne conteste pas que bon nombre de ces personnes ont été converties un moment ou un autre et qu'ils auraient pu devenir de vrais saints, si on s'était fidèlement occupé d'eux; mais, hélas! Ils ont, dans une large mesure, été faits victimes de ce jugement factice qui les sélectionne maintenant comme ses porte-drapeaux. D'un grand nombre d'entre eux, je ne doute pas qu'il pourrait être écrit, si Jésus Christ était à nouveau parmi nous et qu'ils aient été mis en contact avec Lui, qu'il les regarda et les aima, nonobstant toute leur mondanité et leur fierté de position. Mais ce que je veux souligner est que ces personnes ne sont pas distinguées par le christianisme actuel pour des traits singulièrement semblables à Christ dans leurs caractères, mais pour la possession et l'usage d'une large bourse. Cette mise en avant de la simple morale par l'argent stigmatise le christianisme moderne comme un juge inique et elle sera fatale à votre vision de ce que Christ attend de vous si vous acceptez son modèle d'hommes et de femmes comme les représentants de l'excellence chrétienne.

Cinquièmement: comme je l'ai fait remarquer auparavant, il est venu sur la société ces derniers temps une vraie fièvre de soi-disant bienveillance envers les pauvres; et pourtant, dans le cadre de cette prise de conscience très agréable à l'existence de millions de gens malheureux, nous avons un autre exemple frappant de l'imposture du jugement de la chrétienté moderne. « Ces gens misérables, sales » sont simplement les classes les plus pauvres, qui sont contraints par leur pauvreté de paitre ensemble par familles dans des petites pièces, qui entourent peut-être une cour intérieure pleine de coquilles d'huîtres et d'autres ordures, dont la société--et la société chrétienne aussi--y mettant le bout de son nez, déclare que ces gens respirent une « atmosphère de pollution morale. » Parfaitement vrai; Il y a une atmosphère de pollution morale présente dans ces ruelles sombres et ces tanières horribles, vers lesquelles les gens sont conduits par milliers, tandis que d'autres peuvent avoir beaucoup d'espace permettant de réaliser leur idée de la civilisation; mais à des yeux qui regardent les choses à la lumière de Dieu, je dis qu'il y a une atmosphère de pollution morale, pas un brin moins dangereuse et beaucoup plus blâmable, dans des milieux très différents.

N'est-il pas notoire que des multitudes de gens parmi ce que l'on appelle délibérément les catégories supérieures se démettent eux-mêmes des vêtements ordinaires et vont dans un état semi-habillé, avec chaque ajout d'ornement qui peut se concevoir pour s'assurer qu'ils seront remarqués et admirés, aux grandes places d'amusement public? N'y a-t-il pas une disposition croissante dans les milieux chrétiens à considérer comme parfaitement inoffensifs pour les familles chrétiennes, y compris souvent celles des ministres du culte, de passer des heures ensemble, habillés à la façon que j'ai décrite, aux parties, balles et autres distractions, fréquemment données dans l'enceinte de certains bâtiments consacrés, afin d'amasser des fonds pour les fins de l'église? Maintenant, je demande, comment cela peut-il être passer que les pauvres soient mentionnés comme élevés, parqués ensemble sans se préoccuper de la décence, dans les circonstances de nécessité que je viens de décrire; alors que l'attroupement des riches et des aisés dans cette indécence volontaire doive-t-être considéré avec complaisance et décrit comme raffiné et distingué! Que tel soit le jugement de la chrétienté moderne peut uniquement être attribuée à un fait--le pouvoir de la bourse; et que les églises devraient essentiellement consacrer leur attention aux classes aisées, alors qu'ils considèrent les masses du peuple comme une sorte d'élément extérieur devant être pris en charge par des organismes distincts, ainsi que quelques missionnaires et femmes de la Bible, est, je le soutiens, un scandale criant au nom du Sauveur. Le jugement de Jésus Christ l'a amené à passer la majeure partie de son temps à paître avec les pêcheurs, les publicains et les pécheurs. Leur langue peut souvent être très violente et mauvaise et leur vie familiale simplement scandaleuse; mais le Fils de Dieu a préféré faire son lit dans un bateau de pêche et s'asseoir discuter avec cette femme de Samarie, plutôt que d'échanger avec le gratin religieux de Jérusalem, dont l'extérieur des coupes et des plateaux aurait été acceptable pour le christianisme moderne, tandis que leurs vies étaient pleines d'hypocrisie et d'iniquité.

Sixièmement: « Les goûts brutaux des classes inférieures » sont une autre expression favorite de la chrétienté moderne.

Cela exprime l'idée que pour un pauvre homme qui doit garder sa famille sur quelques shillings par semaine de travaux forcés, ce qui enlève toute inclinaison vers l'étude ou activités plus élevées, c'est d'un goût rustre que d'avoir une pinte de bière à quatre pence aussi souvent que ses maigres moyens le permettront. C'est un goût brutal de prendre du plaisir à voir deux hommes se battre entre eux, avec leurs poings, infligeant pendant une demi-heure beaucoup de frappes dures et d'ecchymoses; et c'est un goût encore plus rustre qui conduit les hommes à dresser les animaux à se battre entre eux et prendre plaisir à les voir faire. Maintenant je suis parfaitement d'accord dans la dénonciation de tous ces maux, d'où Dieu permet à l'armée du salut de sauver une multitude de ces pauvres, que l'on appelle des « personnes grossières », mais venons-en à la lumière de la vérité sur la société chrétienne qui hausse ses épaules dans l'horreur à la simple description de ces hommes qui s'enivrent et battent leurs épouses; cette société chrétienne dont le goût raffiné l'amène à avoir aussi peu de rapports que possible avec ces classes inférieurs.

De quel genre de goût s'agit-il, qui, en présence de l'état actuel des choses parmi les pauvres, ne passe pas quatre pence mais quatre shillings et double et triple cette somme sur une seule bouteille de vin pour le divertissement jovial de quelques amis et de vingt à quarante livres pour un dîner avalé par une ou deux douzaines de personnes! Je maintiens qu'aucun splendide mobilier, aucuns serviteurs bien formés et dévoués, aucunes photos coûteuses ou étalage de parure ou de joyaux ne peuvent sauver une telle scène, à la lumière des enseignements du Christ, d'être digne d'être appelée rustre et brutale, d'autant plus choquante qu'elle enchante des personnes dont l'intelligence et la connaissance de l'état terrible des choses dans le monde autour d'eux devraient les rendre pleinement conscients du bien qui pourrait être fait avec l'argent qu'ils prodiguent ainsi à leurs propres convoitises.

Permettez-moi de vous présenter une autre scène. Voici sa grâce le duc de Perception-de-Loyers et le très honorable séducteur Convenable-Effronté; et le valeureux Colonel Jureur, avec la moitié de l'aristocratie du comté, un homme et une femme, montés sur des chevaux d'une valeur de plusieurs centaines de livres chacun et qui ont été élevés et formés pour un coût de centaines de plus, et pour quoi faire? « Ce splendide domaine » attend alors qu'un pauvre petit animal farouche soit lâché de son confinement et autorisé à bondir dans la terreur d'un environnement étranger. Observez le plus grand plaisir de tous les gentilshommes et nobles dames lorsque toute la meute de chiens robustes est laissée lâchement à sa poursuite et voici la noble chasse. Le régiment de cavalerie bien monté et la meute de chiens chargent tous au galop après la pauvre petite créature effrayée. Ce serait une grande déception si par quelque moyen il devait échapper ou être tué dans un trop bref délai comme une heure par exemple. Le divertissement sera excellent en proportion de la durée pendant laquelle l'agonie du malheureux se prolonge et le nombre de miles qu'il est capable de parcourir dans la terreur pour sa vie. Brutalité! Je vous le dis qu'à mon avis en tout cas, vous ne pourrez rien trouver dans le fond des bidonvilles de plus vil, de plus complètement délibérément, sauvagement cruel que tout cela; et pourtant, c'est une chose relativement minime. L'un des plus grands engagements de chaque communauté et gouvernement chrétien est de former des milliers d'hommes, non pas à se battre avec leurs poings seulement dans le but d'infliger quelques plaies passagère, mais avec des armes capables s'il le faut, de tuer des êtres humains à raison de tant par minute. C'est un « goût scientifique » d'étudier les moyens de détruire un navire avec plusieurs centaines d'hommes à bord instantanément. Parlons de brutalité! Y a-t-il quelque chose de moitié aussi brutale que ce qu'il y a au sein de l'ensemble de cette cohue? Mais contre tout cela le Christianisme moderne qui professe croire l'enseignement de Celui qui nous a dit de ne pas résister au mal, mais d'aimer nos ennemis et traiter les nations hostiles avec la plus grande bienveillance n'a rien à dire. Toute l'animosité diabolique, la cruauté insensible et les conséquences atroces de la guerre moderne sont non seulement sanctionnées comme une nécessité indispensable de la vie civilisée mais en temps de guerre soutenues et priées pour dans nos églises avec autant d'impudente assurance que si Jésus Christ avait enseigné « Mais je vous le dis, œil pour œil, dent pour dent, rendez le mal pour le mal, la haine à vos ennemis et recherchez les avec tous les appareils diaboliques de destruction que le diable peut vous permettre d'inventer. » Hélas, hélas! N'est-il pas trop patent pour une intelligence critique que la chose la plus détestable et brutale au jugement du christianisme populaire n'est pas la brutalité, la cruauté, ou l'injustice, mais la pauvreté et la vulgarité? Avec beaucoup d'argent vous pouvez accumuler dans votre vie toutes les iniquités et encore être blâmé -si même blâmé- seulement dans les termes les plus doux, alors qu'un acte flagrant de péché chez une personne pauvre et analphabète est suffisant pour l'étiqueter pour la majorité des prétendus chrétiens comme une créature qu'ils préfèrent garder à distance. L'autre jour, j'ai eu une illustration amusante de cela de la part d'une de mes plus jeunes filles qui avaient rendu visite à un pauvre criminel dans l'une de nos grandes prisons. Elle a dit à l'un des officiers présents, « je suppose que vous n'avez pas souvent de gens riches ici? » Il répondit: « non, Mademoiselle, nous avons très rarement d'autre personnes que des gens pauvres, » et sur sa réponse, « eh bien, je crains que ce soit parce que vous ne regardez pas aussi vertement après eux, » il a fait remarquer à un de ses collègues, "elle y est peut-être tout à fait..."

Septièmement: En outre, parler de « classes criminelles » est une autre manière du christianisme moderne qui stigmatise ainsi chaque garçon pauvre qui le vole parce qu'il a faim, mais se tient chapeau à la main devant l'homme riche dont le commerce est bien connu pour être un système de tricherie à grande échelle.

Il n'est jamais commode pour un pasteur ou responsables ou diacre de demander comment M. Money-Maker obtient les souverains d'or ou ses billets impeccables qui vont si bien dans sa collection. Il est peut-être le plus maudit « exploiteur » qui a jamais fait son vernis sur ce système meurtrier de travail bon marché qui détruit lentement les corps et les âmes de milliers de femmes pauvres à l'exploitation minière, à la fois dans ce et dans d'autre pays « civilisés ». Il peut garder bon nombre d'employés à rester en permanence et avec lassitude seize heures par jour derrière le comptoir, sur lesquels ils n'osent pas dire la vérité, ni sur leurs salaires si petit que tout espoir de mariage ou de maison se refuse à eux. Ou il peut commercer en quelque chose de scandaleux qui prive les hommes de tout ce qui est bon dans ce monde et tout espoir pour le prochain comme l'opium ou le commerce d'alcool; mais si vous étiez assez simple pour supposer que le christianisme moderne s'opposerait à lui en raison de ces choses auxquelles en fait vous faites allusion à l'égard de ceux qui sont tels que lui à travers l'expression "classes criminelles"-- comme les respectables chrétiens écarquilleraient les yeux! et en fait, soupçonneraient que vous avez fait récemment votre évasion d'un asile d'aliénés et que vous devriez vous hâter d'y retourner dès que possible. Si l'un osait élever toute réflexions envers l'un de ces chrétiens « faiseurs d'argent » les représentants de leurs églises diraient, "Chut, chut, mon cher, Mr. untel est un grand homme chez nous, vous savez; ils seraient contents de lui à l'église en face, mais il aime notre pasteur, et nous voulons le proposer comme diacre à la prochaine réunion d'église. » Donc le voleur en gros qui a réussi est occulté et appelé par toutes sortes de noms respectables par les représentants d'un christianisme bâtard. Il est assez prompt à crier: « Arrêtez ce voleur » quand quelque pauvre qui a été au chômage depuis peut-être des mois devient désespéré à la vue des enfants pleurant pour le pain et fait une tentative manquée pour obtenir ce qui n'est pas à lui pour les satisfaire; Et quand il entend que ces gens laissés impuissants à leurs propres moyens, vivent ensemble et élèvent une génération de voleurs, il s'écrie vigoureusement contre les criminels. Bien sûr, il peut suggérer une mission envers eux et même s'employer à ce sujet par une manière de faire condescendante et impuissante, se demandant si, vraiment, c'est d'aucune utilité de tenter d'aider « de tels hommes » comme s'ils étaient d'une chair et d'un sang différents du leur. En vérité ce christianisme est d'un autre sang que de Celui qui a préféré parler à un voleur dans ses propres derniers instants à la tenue de conversation avec un prêtre ou un adorateur blanchi du temple debout autour. L'homme qui était accroché à ses côtés était un grand truand, sans doute, mais alors qu'il avait été conduit ainsi; si nous voulons du jugement de Jésus Christ sur ce point, il l'aurait certainement rendu contre la vogue du christianisme moderne et en faveur de ce pauvre rugueux. L'homme que Jésus Christ a expédié vers une perdition sans espoir est celui qui faisait de longues prières et en même temps dévorait les maisons des veuves; ou dont les granges étaient remplies d'abondance tandis que Lazare était couvert avec des plaies à ses portes.

Sur aucun point le jugement imposteur du christianisme populaire semble plus étonnamment contraire à celui de Jésus-Christ que sur la question de l'honnêteté de tous les jours. Il sait que ses riches commerçants sont si malhonnêtes dans leurs modes d'exercer leurs activités que si certain de leur semblable pauvre sort de prison déterminé à faire le bien et à gagner son pain honnêtement, nous savons toute la rareté avec laquelle ils voudront bien lui faire confiance, et ainsi il sera tenté de rompre sa résolution pour des entreprises mensongères, ou en effectuant des tours pour une entreprise qui a l'intelligence de sa « non-chrétienté » et qui n'est qu'un autre genre de vol; mais le christianisme poursuit et se donne un air vertueux en déclarant que les voleurs pauvres et trouvés sont des criminels, tandis que les scélérats riches et secrets sont les partisans appréciés de ses institutions.

Plus loin: « Profaner le Sabbat » est une autre phrase qui sonne vertueux, qui est acceptée comme l'expression d'une religion très révérencieuse. Ça devrait l'être, mais ici le jugement factice vient à nouveau! Qu'est-ce que profaner le Sabbat? Eh bien, ce n'est pas s'habiller de vêtements fabuleusement coûteux (parfois impayés) aussi près en tissu, style et mode que possible de ceux portés dans les services les plus vils du péché. Ce n 'est pas de consommer couché dans son lit les premières heures de la journée, puis faire étalage de ce tableau à un seul service court, comme une exposition de soi et de respectabilité et passer le reste de la journée « sacrée » dans un fauteuil avec le dernier nouveau livre. Il s'agit d'observance, du Sabbat même si pour le réaliser confortablement, les domestiques peuvent devoir travailler pendant un dîner élaboré, ou au détour d'un galla luxuriant. Alors qu'est ce « profaner »? Eh bien, allez et passez le prochain dimanche soir dans la demeure de M. Facilité, et il va vous montrer. Vous n'aurez pas un moment désagréable, c'est sûr, si vos idées s'accordent avec les siennes. Il vous donnera un repas splendide, et vous pourrez vous prélasser sur l'un de ses canapés doux, tandis que votre hôte vous racontera des histoires épicées sur les ministres populaires de sa confession religieuse, ou sa fille jouera pour vous de la musique « sacrée » sur le piano ou la harpe. Le feu et la lumière de la lampe vont briller doucement et les rideaux épais cacher la nuit, dont certains parfois feront remarquer qu'il fait un « temps exécrable. »

A l'instant un son dur et discordant se fait entendre, comme crier et chanter avec de la musique instrumentale des cuivres tous mêlés; et si vous regardiez par vous-même vous verriez une poignée d'hommes et de femmes humides et tachés de boue, presque épuisés dans la lutte avec la pluie et la tempête et la moitié de la foule moitié rustre, moitié débonnaire, qui ont été séduits dans les ruelles là-bas et s'en vont maintenant, jurant, poussant, courant le long, d'une manière qui leur est propre, à une petite pièce ou un faible music-hall , où ces joueurs de tambourin et le reste se rassemblent. Votre hôte va sursauter avec un air ennuyé et s'écrier avec beaucoup d'emphase « Profaner le Sabbat, c'est ainsi que j'appelle cela! » et il en viendra à exposer son point de vue, jusqu'à ce que vous comprenez que c'est briser un Sabbat pour ces pauvres gens que d'avoir fait du bruit dans la rue, même s'ils faisaient seulement ce que David et Jésus Christ ont insisté devoir être fait--faisant l'éloge de Dieu d'une voix forte et le confessant devant tous les hommes. Car « Béni soit le nom du Seigneur! » ou « Gloire! Alleluyah! » avait certainement sonné clairement au-dessus du vacarme avec un sérieux presque tragique. Vous apprendrez que le fils et la fille de votre hôte ont observé le Sabbat en chantant dans la chorale de l'église, même si vous les voyez plus tard lire un roman, les autres se promenant hors de la maison avec un cigare et un soupçon sur le retour de la clé de verrouillage. Maintenant, je charge le christianisme populaire que ceux qui le professent savent tous la profanation misérable qui se trouve sous la tenue toute moderne de la journée et n'ont pourtant pas le courage de la condamner, mais gardent leur blâme pour le peu d'effort pour servir le Seigneur de ceux qu'ils jugent vulgaires et dérangeants. La chrétienté moderne rend son jugement en faveur de la sacralité creuse, classique de la performance de la chorale bien habillée, dont la manière et les visages souvent trahissent l'irréligion et la frivolité de leurs cœurs, et qui ni ne gagne les âmes des pécheurs ni ne remue les âmes des saints; mais garde sa plus forte censure pour la fanfare peu élaborée, fruste, qui vide les maisons publiques et sauve des pécheurs par dizaines et par centaines.

Plus loin: « Le sanctuaire », selon les théories modernes des chrétiens, est un "lieu Saint", et encore un endroit où personne ne doit parler d'être maintenant et effectivement Saint! En fait, c'est un endroit où pratiquement personne sauf le ministre peut dire un mot, à ou pour Dieu; Alors qu'une scène telle que celle décrite dans 1 Corinthiens 14. 23-31 serait comptabilisée comme le fanatisme le plus élevé et la porte la plus proche vers le blasphème. J'ai entendu parler d'une congrégation étant effectivement jetée dans la consternation par le cri de pitié à Dieu d'un pauvre pécheur qui était précédemment condamné, et allait à cette chapelle dans l'espoir de trouver le chemin du Salut; mais il a échappé de peu d'être éjecté par l'officier de paroisse. Mieux, tout le monde retient ses pieds d'aller à ces sanctuaires modernes, pour voir une foule de pécheurs rugueux, nécessiteux voulant vraiment la lumière et ayant besoin d'être portés à la repentance et au salut. « Gardez le silence devant moi, » dit le monde chrétien moderne, et pas un mot n'est soufflé pour blesser ses sentiments. C'est un fait que dans ces sanctuaires modernes toute manifestation du DIEU VIVANT est la dernière chose prévue ou souhaitée. Imaginez la peur et l'horreur de l'excitation et la surprise intense s'Il venait, comme Il le fit une fois dans une chambre haute, avec son baptême du feu, au milieu d'un de ces services calmes et apaisants le prochain dimanche matin! Il y aurait une sortie plus rapide et plus précipitée d'un grand nombre des prétendus adorateurs qu'il n'y en eut au temple quand il les conduisit vers la sortie avec un fléau de cordes. Le travail le plus proche de son cœur--recueillir les pauvres, les estropiés, celui qui est arrêté et les aveugles ou les victimes du péché, de la débauche et de la criminalité, les voleurs et les prostituées--c'est la dernière chose souhaitée et attendue dans ces sanctuaires modernes. Qu'Il parle dans ce qu'on appelle Sa propre " maison" est la dernière chose arrangée pour cela. Hélas, hélas! Ces faits ne prouvent-ils pas que ce sont les temples de Mammon, de la respectabilité, de misérables et creuses professions pharisiennes, où toute sorte d'impiété est passé sous silence par quelques réponses à la dîme de la menthe, de l'anis et du cumin? Et pourtant, le christianisme baptise ces temples de Son nom et abaisse jusqu'au ridicule et au mépris la salle en plein air, où les gens pauvres, simples, mais pieux et consacrés, supplient Dieu de parler et essayent de faire que le monde entende Son message.

Plus loin: « il a beaucoup pour être condamné! »

Pour quelle raison?

Pas, comme nous l'avons montré, parce qu'il le prend les choses trop à l légère; pas parce qu'il est bénéficiaire de milliers par an tout en laissant les hommes allant dans le péché non ébranlés; pas parce qu'il ne fait aucune confession simple, assurée du Christ, ou ne prend la Croix et le suit; jamais parce qu'il ne renie pas les luxes concédés à d'autres de sa « position », afin de pouvoir avancer les intérêts du Royaume de Dieu dans le monde!! « Mais il a beaucoup pour être condamné » lui qui attire les problèmes, les « ennuis » comme il est dit poliment, pour l'amour de Christ. Les chrétiens modernes demandent avec impatience, "pourquoi donc devrait-il aller et combler les fosses morales autour de lui, emplissant l'atmosphère de « pollution morale »? Comment pourrait-il être chimérique et fanatiques quant à s'attendre à faire mieux les choses là où les évêques et le clergé et tous les braves gens influents de l'époque, ont décidé depuis longtemps qu'il valait mieux laisser les choses comme elles étaient? Nous ne pouvons pas vraiment le plaindre" disent ces chrétiens modernes, "si il est attaqué et calomnié et persécuté par tous les libertins et impudiques de ce temps; Nous craignons qu'il soit à la recherche de notoriété et pose pour être un martyr!" Et donc ce christianisme bâtard ajoute son rejet aux injures des ennemis de Dieu envers l'homme qui n'a pas fait le bien pour lui-même, mais qui a osé se lever pour les pauvres et les démunis, pour les pères et mères aux cœurs brisés et pour les victimes innocentes et infantiles des démons de la luxure et de la scélératesse, incarnés dans la personne des riches débauchés. Le Christianisme moderne s'est débarrassé dans une large mesure de la condamnation, mais il peut condamner bien vigoureusement à sa façon tous ceux qui « vont à l'extrême. » Il peut verser son mépris moitié-plaignant, moitié-ricanant sur les pêcheurs ignorants, pécheurs ou mécaniciens, mais qui, néanmoins, aiment Dieu et les âmes et croient dans le ciel et dans l'enfer et qui vraiment exercent l'abnégation et prennent les problèmes afin de servir Dieu et de sauver les hommes. Si de tels hommes vont en prison pour marquer quelque point pour Dieu et la liberté de conscience, ces chrétiens disent dans leurs salons, dans leurs journaux et magazines "Ah, ils essaient de devenir célèbre! Ils sont zélés d'être pensés martyrs!" Et ainsi ils joignent les mains, comme anciennement, avec ceux qui se tenaient autour de la Croix, remuaient la tête et disaient, « Il a sauvé les autres, et Il ne peut pas se sauver Lui-même » et ils peuvent prononcer ce jugement avec un tel air pieux, ex cathedra, que beaucoup d'hommes simples l'acceptent vraiment comme le jugement du corps du Christ sur la terre, au lieu du verdict de mensonge creux des pharisiens modernes.

En conclusion, permettez-moi de répéter que si mes mots semblent condamner la grande majorité des représentants du christianisme autour de nous, c'est avec un chagrin sincère que je le reconnais. Serait-ce à Dieu, il y aurait peu de localités, d'églises et de ministères qui pourraient s'appliquer mes remarques! Mais s'il n'y en a pas peu, mais beaucoup, je ne peux rien y faire. Je fais appel à vous si j'ai parlé plus que la vérité; et je parle dans l'amour à vous qui voulez L'entendre et Lui obéir dans l'amour de celle-ci. Je me serais volontiers abstenue de m'exprimer ainsi, ça a été pour moi l'objet d'une abstention pendant longtemps et je me suis fréquemment sentie condamnée de l'avoir fait et c'est seulement parce que je vois le désespoir absolu de toute amélioration, de tout retour à la simplicité et à la pureté de l'Evangile, sans un abandon absolu du jugement faux et creux du Christianisme moderne en ce qui concerne les questions que nous avons passées en revue, que je me permets de parler ainsi. J'espère bien que certains d'entre vous seront induits à renoncer à chaque refuge de mensonge qui s'est élevé autour de nous et à abandonner toutes les normes fausses de la foi et de la pratique auxquelles j'ai fait allusion et à ouvrir leurs cœurs et leurs oreilles à l'écoute de la voix qui ne change jamais, mais qui, dans tous les âges parle semblablement aux hommes d'un juste jugement à venir. Nous devons tous comparaître devant le siège du jugement de Christ; et ce ne sera pas une excuse pour nous que nous étions entourés de faux témoins, de lumières d'imposture et d'un système ouvertement reçu hypocrite. Dieu nous a montré ses bien-aimés Moïse, Daniel, Néhémie, Jérémie, Paul, Jean et s'innombrables autres dignes, debout glorieusement seuls au milieu d'une société impie, pleine d'une iniquité raffinée et splendide et se détachant d'autant plus Divinement quand tout autour était "pesé dans la balance et trouvé défaillant". Vous n'avez que le vieux choix à faire; que Dieu vous permette de le faire et de vous démarquer pour Dieu et la justice contre tous ceux qui vous entourent.

LE JUGEMENT DU GRAND TRÔNE BLANC.

Comme nous l'avons remarqué dans la première partie de cet exposé, les convictions innées de l'humanité sont trop fortes pour réussir à anéantir l'appréhension du jugement qui vient. Cela semble avoir été l'opinion universelle des plus sages et des meilleurs de la race humaine qu'il doive y avoir un jugement. Le déni de justice continuel dans ce monde et l'inégale répartition de ses biens et de ses plaisirs; sa fausse norme du bien et du mal; ses jugements injustes et faux, auxquels nous venons de faire allusion, semblent amener cela à la raison de tout êtres pensants qu'il doit venir un jour de jugement.

Les torts impunis envers les multitudes des pauvres et opprimés; des millions d'esclaves; de pauvres enfants sans défense; des dizaines de milliers de jeunes filles pauvres au cœurs brisés, des simples enfants, dont la vertu et le bonheur ont été détruits à travers le vice de ceux de deux ou trois fois leur âge, et qui étaient tout à fait éveillés aux conséquences de leur comportement; les injustices telles que celles-ci et une multitude d'autres, toutes non-jugées et sans contrepartie dans ce monde, semblent exiger quelque châtiment futur. Les péchés impunis des multitudes qui ont prospérés dans leur vie et sont passés en triomphe à leurs tombes, qui flottaient de leurs positions d'éminence, de gloire et de luxe à travers les larmes et le sang des veuves, des orphelins et autres, opprimés par leur cupidité et leur pouvoir, crient du sol, comme le faisait le sang d'Abel, pour une justice.

Il me semble que si nous pouvions faire face à cette foule coupable et l'obliger à parler, ils seraient obligés de dire, "Oui, au cours de nos vies nous avons violé tous les droits et la justice, emporté les applaudissements des hommes et des plaisirs et des honneurs dans lequel nous nous sommes délectés par les chagrins et les souffrances de nos semblables; mais aucun bras fort ne s'est opposé à nos progrès, aucune langue n'a dénoncé nos infamies, aucun pouvoir n'a puni nos crimes; Nous avons vécu et engraissés et sommes mort avec l'approbation, voire les applaudissements, des hommes résonnant à nos oreilles; et après la mort, nous avons été loués et flattés sur des tablettes de marbre, dans les journaux et les biographies, comme si nous avions été les plus excellents de la terre. Nous savons que nous sommes du diable; Nous nous attendons à et sommes dans l'attente du Jugement. »

En outre, le sens commun de l'humanité perçoit que les vies humaines sont toutes inachevées à la tombe et nécessitent quelque appendice, quelques explications. Si vous avez trouvé un seul livre avec l'histoire toute inachevée, les méchants et les séducteurs tous impunis et les pauvres, les esclaves opprimés non vengés, les gens lésés et impuissants non délivrés, vous sentiriez qu'il doit y avoir un autre volume quelque part. Alors, quand la vie se brise, pour presque tous les hommes il y a tellement de choses et de faits et gestes et de sentiments tout inachevés, que vous pourriez écrire sur chaque pierre tombale, « doit être poursuivi dans l'autre monde ». C'est comme si l'arbre avait été anéantis à sa floraison; comme si la vie avait été sapée à sa source; comme si l'inondation avait été refoulée à la marée.

Mais, comme nous l'avons déjà souligné, il y a un jugement déjà commencé ici et maintenant. La même divinité est à l'œuvre dans ce monde qui va régner et agir dans l'autre, et elle travaille exactement sur les mêmes principes. Le gouvernement moral de ce monde se passe dans l'ombre, pour ainsi dire, du grand trône blanc. L'ombre de ce tribunal se reflète sur tous les tribunaux et les transactions de cette terre.

Autrefois, lorsque les juges visitaient les villes de province, il était de coutume qu'il y ait une sorte d'entrée publique. Les dignitaires civiques juridiques allaient à leur rencontre et marchaient en procession avec eux dans la ville, précédés des hérauts avec trompettes, annonçant la venue du jugement pour les injustes de ces villes. Dieu a donc ses hérauts à l'étranger dans le monde, proclamant qu'il est à venir. Ces hérauts sont déjà partis en avant, ils sont ici aujourd'hui.

Il y a un Héraut dans le cœur de chaque homme, qui donne un avant-goût de ce que le jugement sera, pointant et le déclarant coupable de péché.

Chaque transgresseur de la loi Divine est condamné avant son propre jugement. La conscience prononce la phrase sur lui selon ses œuvres, indépendamment de toutes les croyances et théories. Un faux Évangile, sous les auspices du christianisme populaire, essaie de réduire à zéro ce jugement pour dire aux hommes qu'ils ne doivent pas se juger selon leurs œuvres, mais selon leurs croyances. Mais le héraut de Dieu en eux sans remords soulève leur péché et indique les prochaines représailles. La conscience s'affirme, et l'homme qui a péché, connaît, ressent qu'il doit être jugé.

En outre, la conscience non seulement convainc du péché, mais dans une certaine mesure punit le péché, même ici. Quelles horreurs les hommes souffrent-ils de leur mauvaise conscience, en dépit de tous leurs raisonnements et espoirs vains. Combien de suicides seront trouvés, comme Judas, avoir été conduit en échappatoire au remord et à l'angoisse de la culpabilité réalisée. Le fait que cette souffrance est la conséquence du péché, la preuve indiscutable que tant que l'âme continue à vivre et à rester coupable, elle doit continuer à souffrir? Si les transgresseurs ne peuvent trouver aucun confort ou délivrance de ce tourmentant sentiment de culpabilité dans ce monde, sur quel principe peut-on prétendre qu'ils en trouveront dans le prochain? Si la conscience est trop forte pour eux ici, quel motif est là pour supposer qu'ils seront rendus supérieure à elle à l'avenir?

Deuxièmement, Dieu a un Héraut dans la société. Nous nous sommes égarés loin de Dieu en ces jours, je l'avoue, et la distance du soleil qui apporte les ténèbres correspondante et effaçant les distinctions entre les objets naturels, la même distance de Dieu apporte des ténèbres spirituelles et provoque la cécité de distinction morale. Néanmoins, pour autant que la société s'est éloignée de Dieu et a pourri comme c'est en grande partie le cas, elle a encore la trompette annonciatrice soufflant assez fort pour proclamer le mal comme étant le mal et le mal comme devant être amené au jugement. Et bien que de nombreux prédicateurs d'une fausse théologie, sous le patronage du christianisme populaire, se combinent pour persuader les hommes et eux-mêmes qu'ils échapperont à la punition, les libertins mêmes, les voleurs, joueurs et les faillites morales de toutes les espèces, déclarent leur jugement être faux, disant: « Hypocrites que vous êtes, nous savons que nous sommes du diable; ce sont ses œuvres que nous faisons, et nous prévoyons d'aller en enfer. »

Je n'ai aucun doute que le grand secret du succès de l'armée du Salut avec des multitudes ouvertement méchants et profanes, c'est que nous allons tout droit à leur conscience, en attaquant leurs péchés, ne faisant aucune excuse ni soins palliatifs, mais aussi droit que Jésus Christ lui-même a parlé aux pécheurs de son époque, leur disant que, sauf qu'ils se repentent, qu'ils délaissent leurs péchés et se tournent vers Dieu, le feu éternel doit être leur part. Cet Évangile répond à la voix de la conscience en son au sein; ils savent que c'est vrai, car il correspond à leurs intuitions les plus puissantes et secrètes, alors que l'Évangile populaire de ce jour, son jugement inclus, est la risée de l'enfer; il n'ose, ni condamner le pécheur ni sanctifier le saint.

Mais nous devons maintenant considérer pendant quelques minutes ce que le caractère de ce jugement doit être, proclamé aussi bien par la conscience, la raison et la religion. Et la BIBLE, en définitive, est la grande autorité. Elle nous répond droitement là où la conscience et la raison nous font défaut et répond à et corrobore les plus profondes et les plus indestructibles intuitions de l'humanité.

Ici, la Bible s'avance et proclame le fait d'un jugement à venir dans le langage le plus explicite et indubitable et décrit les principes sur lesquels il doit être effectué et les conséquences qui doivent suivre avec la plus grande minutie. J'ai évité de citer des textes plus que cela ne pouvait aider dans les précédentes conférences, principalement parce que le nombre de corroboration de chacun de mes points aurait été trop écrasant; mais je dois nécessairement citer trois ou quatre passages ici et les prendre des paroles de Jésus, Paul, Pierre, Jude et Jean, afin que par la bouche de trois ou quatre témoins, cette vérité soit établie.

« L'heure vient, dans laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront la voix du fils de l'homme et se lèveront; ceux qui ont fait le bien, pour la résurrection de la vie; et ceux qui ont fait le mal, pour la résurrection de la damnation » (Jean 5. 28, 29).

« Ainsi le Seigneur Jésus se révélera du ciel avec ses anges puissants, dans un feu ardent, prendra vengeance sur ceux qui ne connaissent pas Dieu et qui n'obéissent pas à l'Évangile de notre Seigneur Jésus Christ: lesquels sont passible d'une destruction éternelle de par la présence du Seigneur et de la gloire de sa puissance » (2 Thess. 1. 7-9).

« Car nous devons tous apparaître devant le siège du jugement du Christ; et chacun recevra les choses accomplies dans son corps, selon ce qu'il a fait, que ce soit bon ou mauvais » (2 Cor. v. 10).

« Mais le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit; dans laquelle les cieux passeront avec fracas et les éléments également seront embrasés d'un feu ardent, la Terre et les œuvres qui s'y trouveront seront dissous » (2 Pierre 3. 10).

« Et les anges qui n'ont pas gardé leur premier état, mais qui ont laissé leur propre habitation, il les a réservés dans les chaînes éternels sous les ténèbres pour le jugement du grand jour » (Jude 6).

« Et je vis un grand trône blanc, et Celui qui était assis dessus, du visage duquel la Terre et le ciel s'enfuirent; et il ne fut plus trouvé aucun endroit pour eux. Et j'ai vu les morts, petits et grands, se tenant devant Dieu; et les livres ont été ouverts: et un autre livre fut ouvert, qui est le livre de la vie: et les morts furent jugées selon ces choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs œuvres » (Ap. 10. 11, 12).

J'accepte cette autorité. Cela répond à la voix de ma conscience. Cela satisfait les revendications de mon intellect. Ici, je m'aperçois que Dieu vengera les fautes, non seulement de ses propres élus, mais de l'orphelin, de la veuve et de l'opprimé de tous âges et le cri de mon âme pour la justice est satisfait, mon sens de la droiture outré est apaisé, ma conscience se prononce,

« Vrai et juste es-tu, Ô roi des saints! »

Mais les gens disent, et un grand nombre de chrétiens disent en ce jour, « une bonne partie de la langue dans ces textes similaires est langage figuré » Ils n'aiment pas la doctrine; C'est trop précis, trop donné, trop large pour eux; et donc ils essaient de l'expliquer de suite. Mais à supposer que certains termes sont figuratifs, que se passera-t-il? Que gagnez-vous en le rendant figuratif? Que sont ces images? Surement, personne ne dira que ce jugement, préalablement préfiguré dans les paroles de Jésus Christ et de ses apôtres, sera moins approfondi, moins minutieusement examiné, moins terrible que les images utilisées pour le décrire! Par conséquent, il importe peu que ce soient des expressions imagées ou non, voyant qu'elles sont calculées pour transmettre la plus terrible et formidable idée du jugement qu'aucune image que la sagesse de Dieu pourrait choisir ne pourrait communiquer.

Certaines des objections que les gens allèguent contre l'accomplissement littéral de ces passages me semblent être très faibles.

Ils disent: « Où pourrait être le théâtre d'un tel jugement? » Je réponds, lui qui a créé l'univers peut sûrement faire une plateforme assez grande sur laquelle juger les habitants de ce petit monde. Pour la punition que nous savons, il peut y en avoir un déjà prêt. Il peut y avoir un monde de déroulement du jugement, où les représentants du gouvernement divin sont déjà au travail, se tenant prêts pour la sentence finale. Nous ne savons pas.

Encore une fois, ils disent: « Regardez le temps qu'il faudrait. » Mais je le dis, celui qui a eu la patience de regarder la longue procession des iniquités de l'homme à travers les âges des temps aura peut-être la patience de juger les hommes à cause de cela! Et un jour, étant avec le Seigneur comme mille ans, soyez en sûr, pécheur, il prendra le temps d'examiner votre cas; vous ne serez pas omis.

Notez que ce jugement doit être universel.

Ces passages et d'innombrables autres déclarent que les morts, petits et grands, doivent se tenir devant Dieu et que tout genou fléchira devant lui, et que toute langue le confessera. Si Dieu en quelque sorte traitera individuellement chaque fils et fille d'Adam, comment faut-il indiquer où, ou par quelle méthode Il le fera, pour que l'extrémité en soit fixée? Vous et moi trouverons le chemin de l'endroit, partout où il puisse être, au ciel ou en enfer, selon le cas. Notre destin dans la grande éternité qui vient sera résolu par la sentence, non pas par la méthode par laquelle cela est advenu. La grande question pour nous est que « nous devons tous comparaître devant le trône du jugement du Christ, afin que chacun reçoive les choses accomplies dans son corps, selon qu'il l'a fait, que ce soit bon ou mauvais. » Ce n'est pas l'ancien Testament. J'ai volontairement limité mes citations au nouveau; Il s'agit de la révélation de l'Evangile de Jésus Christ, par laquelle Paul déclare que Dieu « jugera les actions secrètes des hommes. »

Non seulement le cas de chaque homme et chaque femme sera traité, mais tous les caractères seront démontrés, manifestés.

Il n'y aura plus d'affaire de sépulcre blanchi là, aucun salut sentimentale imaginaire, aucun faux Évangile, avec ses croyances et ses slogans, pas de salut cérémonial, mais nous nous tiendrons tous manifestés tels que nous sommes, noir ou blanc, bon ou mauvais, lavés ou non lavées, pur ou impur.

Quelle absurdité, c'est pour les gens de parler de descendre à la mort avec leur cœur plein d'iniquité, "comme une cage d'oiseaux impurs" comme certains d'entre eux sont si friands de le citer. Dans l'affirmative, quel effet la mort aura sur leur nature morale! Quel flux de nettoyage sera ouvert par l'ange de la mort? Si vous n'êtes pas sauvés du péché avant de passer le Jourdain de la mort, il n'y a aucun moyen dans ses eaux pour vous laver. Il n'y a qu'un seul moyen de nettoyage pour les AMES, et c'est le sang de l'Agneau; et vous devez obtenir d'être lavé de votre vivant, si vous voulez être acceptable au moment du décès et au jugement final.

Les gens disent, « Pensez-vous que les péchés des saints vont être traîné au jugement? » Non! Pas les péchés des saints, car ils sont jetés derrière Son dos; mais les saints eux-mêmes vont être jugés. Une grande extrémité du jugement sera de décider qui sont les saints et de montrer à l'univers que Jésus était de manière égale au travail, à savoir qu'il avait entrepris de détruire dans les cœurs de ses saints, les œuvres du diable, et qu'il était assez fort pour les tenir contre toutes les tentations et attirances du péché, irréprochables jusqu'à ce jour; et maintenant ils vont être révélés et examinés, pas comme les gens sombres, creux, mauvais de cœur, hypocrites, mais comme les saints de Dieu, lavés et sauvés et rendus propres et blancs - ce que vous savez que signifie saints - dans le sang de l'Agneau. Il montrera à tous les diables dans l'univers Ses saints; ils seront Sa fierté et Sa gloire et manifesteront la victoire sur le diable. Alors la question des questions sera, êtes-vous un saint?

En outre, chaque caractère doit non seulement être réglé et démontré, mais doit être jugé selon ses mérites--"selon ce qu'il a fait".

Celui qui connaissait la volonté de son maître et il n'a pas fait, sera battu avec beaucoup de coups; alors que celui qui ne la connaissait pas et a fait des choses dignes de coups, sera battu avec quelques-uns. « Et toi, Capharnaüm, qui a été exaltée jusqu'au ciel, tu seras abaissée jusqu'en enfer »

Nous serons jugés selon nos privilèges, selon la lumière que nous avons reçu et l'obéissance que nous avons rendue, non seulement extérieurement, mais intérieurement; Selon notre rébellion ou notre soumission à Dieu; Selon notre fidélité et notre obéissance à Lui, aussi bien dans nos cœurs que dans nos vies.

Je crains beaucoup, que même ceux qui sont sauvés, souffriront de grande perte en ce jour-là. Il y aura beaucoup de bois, de foin et de chaume, au lieu d'or, d'argent et pierres précieuses. Oh, réveillons-nous à temps pour racheter les jours restants de nos vies. Le passé est irréparable; Il s'en est allé, et ses pertes doivent rester pour toujours. La récolte que nous pourrions avoir réunie est perdue, et Dieu lui-même ne peut pas compenser pour nous cette perte. Nous pouvons avoir beaucoup de lendemains, mais nous n'aurons jamais plus encore un hier. Oh! Ami, vous qui L'aimez, vous devrez vous tenir devant son jugement pour recevoir les choses accomplies dans le corps. Que faites-vous? Visitez-vous Ses malades ou Ses prisonniers? Êtes-vous tutélaires de Lui quand vous Le trouvez ayant faim ou nu en la personne de Ses pauvres? Lorsqu'il est jeté dehors et traduit en la personne de Ses persécutés, montrez-vous votre amour pour Lui en vous levant pour Son caractère et en faisant ce que vous pouvez pour assurer Sa défense? Cherchez-vous Ses brebis perdues avec diligence jusqu'à ce que vous les trouviez, ce qui signifie, vous le savez, aller après eux là où ils sont, peu importe que les épines piquent vos pieds ou la lumière du soleil sur votre tête? FAITES-vous ces choses? Parce que, sinon, ne vous attendez pas qu'il dise, « dans la mesure où vous l'avez fait à l'un des moindre d'entre mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. »

Quelqu'un peut-il imaginer que Jésus Christ prononcera une sorte de jugement figuratif ou sentimental--qu'il dira: « dans la mesure où vous avez fait ceci ou cela » à ceux qui n'ont jamais fait quoi que ce soit de ce genre? Une telle procédure serait tout à fait contraire à tout ce qu'il a jamais fait ou dit quand il était sur la terre, n'est-ce pas? Il était tellement vrai qu'il s'appelait « la Vérité »; si intensément réel et concret qu'aucune ombre d'irréalité ou imposture ne pouvait supporter son regard un moment. Est-il possible d'imaginer qu'il sera tout autre quand il s'agira de jugement! Et pourtant, combien de soi-disant disciples présument d'un juge de toute douceur, miséricorde, et amour, oubliant tout à fait que ce jour-là le règne de la miséricorde sera achevé et que l'Agneau immolé apparaîtra comme le Lion de la tribu de Juda, le Juge de toute la terre, qui viendra encore faire justice.

Que fais-tu, ami? Quand des histoires viennent à moi de Hackney Wick, Seven Dials, St. Giles, et d'autres endroits où nos gens visitent travaillent continuellement, des histoires de misère, de maladie, de tristesse et de souffrance, ainsi que de péché, de criminalité et de honte, je pense: que puis-je faire? Que puis-je dire pour susciter chez le peuple de Dieu quelque inquiétude et soins pour ces pauvres multitudes perdues. Nos gens me rapportent qu'ils trouvent des gens qui disent: "ne nous parlez pas de Dieu: nous ne croyons pas à un tel être. Ne nous parlez pas de chrétiens: nous ne voulons ni de vous ni vos tracts, ni de vos Bibles--loin de vous. Nous ne croyons pas dans ces chrétiens qui nous laissent mourir dans le besoin et la misère ainsi. » Hommes et femmes presque nues - les enfants complètement - les femmes ne devant pas regarder hors de leur fabrication de boîte d'allumettes, à 2 _ penny au gros, ou leurs coutures de chemise à 3 penny chacune, par crainte de réduire leurs recettes d'un demi-penny et ainsi priver leurs enfants d'une once de plus de pain, ou la location de leur appartement misérable dont la dernière fraction est exigée du locateur inexorable (est-il chrétien?). Des milliers de ces êtres misérables, sans un lit où s'étendre, sans feu pour réchauffer leurs aliments, ou suffisant pour garder le corps et l'âme ensemble, vivent dans la plus grande dégradation et péché partout dans ce Londres, peut-être pas à deux cents yards de l'endroit où nous sommes réunis cet après-midi; et pourtant qui se soucie d'eux, les visites ou pleure sur eux avec une compassion vraiment comme celle de Christ? Qui leur porte le pain qui périt ou le Pain de Vie? Vous chrétiens de Londres, que dira-t-on de vous dans le grand jour du compte? Où vous trouverez-vous? De quoi aurez-vous l'air? Oh, amis, abandonnez l'hypocrisie sentimentale de chanter, « Sauve celui qui périt, soigne les mourants » dans le salon accompagné au piano, sans même jamais rêver d'aller à l'extérieur pour le faire; ces mots vains prouverons seulement une moquerie et une imposture au grand jour du jugement. Ces chansons reviendront sonner aux oreilles de l'âme avec un plus bruyant affreux pressentiment que les échos de la trompette de l'Archange lui-même! Le sentimentalisme n'aura alors aucune résurrection; Il pourrira avec les vêtements mortuaires! Que profite-t-il, mes frères, de dire à ceux qui ont faim et qui sont nus, physiquement ou spirituellement, « chauffez-vous et nourrissez-vous » si, en dépit de cela, vous ne leur donnez pas le pain temporel ou le spirituel? Il dira: « dans la mesure où vous ne le leur avez pas fait, écartez-vous de moi. »

En outre, le verdict de cette journée portera condamnation universelle.

Chaque être sentira que la justice longuement attendue est enfin arrivé. Le chant qui éclatera dans la bouche des saints, alors qu'ils prennent leur place dans la cité céleste, sera, « vrai et juste es-tu, Ô Roi des saints; » et il me semble que les mêmes mots, bien que non prononcés par les lèvres, seront gravés sur les cœurs des hôtes de la perdition alors qu'ils sombrent pour faire face à leur destin, et la réalisation de la justesse de leur sentence fera leur enfer. Puisse aucune âme dans cette assemblée, ni qui lise ces paroles, jamais réaliser ce que cela signifie. Amen.

 

 

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